Comment écrire un scénario de BD ?

Comment écrire un scénario de BD ? Ou plus exactement comment préparer l’écriture de votre scénario ?

Dans cet article je vais tenter de vous donner quelques pistes faciles à suivre dans un premier temps.

L’idée est que vous puissiez les appliquer immédiatement.

Salut je m’appelle Pascal je suis un artiste peintre, auteur, scénariste de BD. Avec cette chaîne et ce blog j’essaie d’apporter ma vision sur le métier dit « d’artiste » pour que tout ceux qui veulent se lancer ou se perfectionner puisse avoir la motivation de le faire.

Alors comment écrire un scénario de BD ou plutôt comment on commence par structurer son scénario ?

J’avais fait une vidéo qui expliquait comment devenir un scénariste de BD.

Si jamais vous pouvez aller la voir après…ou avant…ça n’a pas d’importance !

Raconter en images

La première chose qu’il faut comprendre en BD (ou manga) c’est que la BD ce n’est pas que de la littérature, parce que c’est avec des images qu’on doit raconter.

Et attention, il ne s’agit pas de mettre quelques images par-ci par-là…

Un scénariste doit penser en Image. C’est un truc que j’ai très vite pigé grâce à une interview de Lapière. Il insistait dessus.

Au cinéma on dispose d’une seule image à la fois qui prend tout l’écran.

Dans une BD c’est la double page qui représente l’écran. C’est elle qui se présente à nos yeux.

Il faut donc avoir à l’esprit que le lecteur est susceptible de voir les deux pages d’un coup.

Donc, ce que je m’efforce à faire c’est de travailler en double page.

Je fais des sortes de blocs comme ça.

Exemple de ma BD Neo-Atomicus

Je prends un peu exemple sur la structure du théâtre : Unité de temps, de lieu et d’action.

En gros il faut éviter d’écrire des scènes qui se déroulent dans différents endroits et à différents moments sur la double page.

Du style : on commence dans un parc, puis après dans un chateau puis après à la piscine…et d’un coup il neige à gros flocons.

Pour faire simple : Un scène de nuit doit durer toute la double page. (on peut faire exception pour la dernière case, qui peut amorcer la double page suivante. ça dépend du contexte)

C’est ce qui permettra d’avoir une lecture fluide.

C’est tout bête, mais ça fait la différence.

Ensuite votre découpage, le style du dessin permettra d’harmoniser le tout.

Dessiner votre scénario vous-même

La deuxième chose, je vous invite à dessiner les scènes vous-même. Peu importe que vous soyez nul ou pas en dessin. Peu importe si vous avez un dessinateur.

Le fait de faire ça vous permettra de prendre du recul par rapport aux cadrages, aux dialogues. Voir comment le texte prend de la place etc…

Cela évite aussi les surcharges de textes, les soucis de mises en pages.

Vous pouvez ensuite en parler avec le dessinateur.

J’ai écouter une interview d’Alexandre Astier, qui est pour moi un maître en la matière de dialogues dire qu’à la première BD de Kaamelott il donnait beaucoup d’indications à son dessinateur sur les plans, les cadrages etc…puis ensuite il a relâché les détails pour que son dessinateur puisse aussi s’exprimer. Il était plus succinct dans les détails de la mise en page.

Donc,

C’est vraiment en prenant le crayon (ou la tablette) que vous verrez si votre rythme tient bon.

Quel type d’histoire raconter ?

La troisième chose qui pourrait aussi être la première, c’est qu’il faut savoir quelle type d’histoire raconter. Est-ce un histoire longue, courte, humoristique, policier etc…Quel type de dessins…Quel ton vous voulez donner.

Il faut aussi qu’elle soit intéressante et originale.

Pour ma part j’écris grossièrement l’histoire. Puis ensuite je peaufine le début, le milieu et la fin.

C’est une ébauche, mais qui permet déjà d’avoir un fil directeur. Et ensuite je peaufine de plus en plus.

J’imagine mes personnages, les décors, l’environnement etc…

La dernière chose que vous pouvez faire si vous inventez un monde c’est décrire une bible de ce monde.

Tout ce qui s’y passe. Et vous pouvez prendre l’exemple sur les bibles des jeux de rôles. C’est extra comme modèle.

Et là vous pourrez alors créer un monde génial, hyper précis.

Dans ma BD Neo Atomicus, je n’ai pas fait ça, car les héros évoluent dans un monde où il n’y a pas beaucoup d’échanges avec l’extérieur. Jamais je ne parle d’argent par exemple.

J’ai créé un monde imaginaire, mais qui n’est pas précis. Je suis entrain de réfléchir justement à l’étoffer.

Dans ma BD Magician c’est pareil. On est sur un monde imaginaire que je n’ai pas plus développé. Mais si la BD continue au-delà des deux tomes je m’y pencherai.

Voilà, j’espère que ces quelques idées vous permettront d’appréhender mieux vos scénario.

Pour aller plus loin

Afin de savoir comment écrire un scénario de BD extra !

Dans la suite de cet article, je vais plus loin dans mon raisonnement pour vous apprendre plus en détails comment écrire un scénario de BD.

Comprendre la construction des pages et des cases, ainsi que l’utilisation des dialogues et des descriptions.

Lorsqu’il s’agit de comprendre la construction des pages et des cases, ainsi que l’utilisation des dialogues et des descriptions, les auteurs de bande dessinée sont confrontés à plusieurs problématiques.

Voici une liste de quelques-unes de ces problématiques :

1. La mise en page efficace : Les auteurs doivent trouver un équilibre entre l’agencement visuel des cases et la progression narrative de l’histoire. Ils doivent décider du nombre de cases par page, de leur taille et de leur position pour créer un rythme approprié et maintenir l’attention du lecteur.
2. La narration visuelle : La bande dessinée est un médium visuel, et les auteurs doivent apprendre à raconter une histoire à travers des images. Ils doivent maîtriser l’art de la composition des cases, en utilisant des angles de vue, des plans et des cadrages efficaces pour transmettre l’action, l’émotion et les détails nécessaires.
3. La gestion du temps : Dans le fait de savoir comment écrire un scénario de BD, l’ordre des cases sur une page et la séquence de celles-ci sont essentiels pour créer une narration fluide. Les auteurs doivent prendre en compte le temps écoulé entre les cases et les transitions pour assurer la clarté et la compréhension de l’histoire.
4. L’utilisation des dialogues : Les dialogues sont un élément clé de la narration en bande dessinée. Les auteurs doivent apprendre à écrire des dialogues concis, percutants et réalistes qui renforcent le caractère des personnages, font avancer l’intrigue et maintiennent l’intérêt du lecteur. Ils doivent également équilibrer les dialogues avec les éléments visuels pour éviter une surcharge d’informations.
5. Les descriptions visuelles : Les descriptions accompagnant les dialogues sont essentielles pour fournir des indications visuelles aux dessinateurs. Les auteurs doivent apprendre à décrire efficacement les actions, les expressions faciales, les décors et les éléments visuels importants pour aider les dessinateurs à donner vie à l’histoire.
6. La gestion de l’espace : Les auteurs doivent optimiser l’espace disponible dans les cases pour transmettre toutes les informations nécessaires. Ils doivent choisir judicieusement les détails à inclure, éviter la surcharge visuelle et la confusion, tout en maintenant la clarté et la lisibilité de l’histoire.
7. La gestion des transitions : Les transitions entre les cases sont essentielles pour maintenir la fluidité narrative. Les auteurs doivent décider du type de transitions à utiliser (cut, fondu enchaîné, etc.) et du moment opportun pour les appliquer, afin de garantir une progression cohérente de l’histoire.
8. La création de personnages distincts : Chaque personnage doit avoir une identité visuelle et verbale unique. Les auteurs doivent s’assurer que les caractères des personnages se reflètent à la fois dans leur apparence et dans leurs dialogues, créant ainsi des personnages mémorables et distincts.
9. La synchronisation des mots et des images : Les auteurs doivent coordonner les dialogues, les descriptions et les éléments visuels avec les dessins des artistes. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les mots et les images pour que l’ensemble forme une narration cohérente et harmonieuse. Les auteurs doivent s’assurer que les dialogues et les descriptions correspondent aux actions et aux expressions des personnages représentés visuellement.
10. L’économie de mots et d’images : En raison de l’espace limité dans les cases, les auteurs doivent apprendre à être concis et à choisir judicieusement les mots et les images pour transmettre efficacement l’information. Ils doivent éviter les redondances et utiliser des éléments visuels et des dialogues précis qui se complètent mutuellement.
11. La compréhension des codes narratifs de la bande dessinée : La bande dessinée a ses propres codes narratifs et visuels. Les auteurs doivent étudier et comprendre ces codes, tels que les bulles de dialogue, les onomatopées, les icônes visuelles, les symboles et les conventions de mise en page, pour les intégrer de manière appropriée dans leurs récits.
12. La collaboration avec les dessinateurs : Les auteurs doivent développer une relation de collaboration étroite avec les dessinateurs. Ils doivent communiquer clairement leurs intentions narratives et visuelles, tout en laissant également de la place à la créativité et à l’interprétation des artistes. La communication efficace est essentielle pour garantir une vision partagée de l’histoire.

Les auteurs de bande dessinée sont confrontés à diverses problématiques lorsqu’il s’agit de comprendre la construction des pages et des cases, ainsi que l’utilisation des dialogues et des descriptions.

Ils doivent jongler avec les aspects visuels et narratifs pour créer des histoires captivantes et cohérentes.

En surmontant ces défis, les auteurs peuvent offrir aux lecteurs une expérience immersive et visuellement stimulante dans l’univers de la bande dessinée.

Si vous appliquez ces conseils, vous saurez comment écrire un scénario de BD.